Le pardon

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Quelle est l’importance du pardon et comment peut-il être responsable de notre bien-être ? Ces souvenirs qui peuvent s’accrocher, qui ont pu nous blesser et qui continuent de nous toucher chaque fois qu’on y pense : combien d’entre-nous pouvons repenser à des épisodes de notre vie que nous aurions préféré ne pas vivre ?

Le pardon : définition et étymologie

Définition

Dans le dictionnaire, voila comment le pardon est défini : Fait de ne pas tenir rigueur d’une faute ; rémission d’une offense.

Certainement plus facile à dire qu’à faire.

Parfois, pardonner peut demander de gros efforts. Cela dépend de plusieurs paramètres : du rapport avec autrui, des circonstances et du poids que l’on accorde à « la faute » commise…

Concrètement, pardonner le vol d’un gâteau dans la cours de récré est potentiellement plus facile à pardonner que le vol d’un véhicule de luxe. C’est la justice qui le dit. Par contre, si on prend du recul, l’enfant qui s’est fait voler son goûter peut, 15 ans après, toujours en vouloir à son agresseur, tandis que le propriétaire du véhicule peut avoir oublier les faits 1 mois plus tard, en s’achetant un nouvel objet de luxe.

Etymologie

Dans « pardonner », on retrouve « par » et « donner ». Littéralement : « donner complètement, remettre », nous dit le wiktionnaire.

En voulant y trouver plus de sens, je suis tombée sur le site languefrancaise.net et y ai trouvé ces mots : « pardonner est composé du préfixe latin per-, qui a une fonction de renforcement, d’intensification, d’aboutissement, et du verbe dono, are, dont le sens troisième est tenir quitte de … (Gaffiot).
   Le composé perdonare, attesté une seule fois dans un texte latin (TLFi), a donné perdonner, pardoner, puis pardonner avec son sens actuel dès le Xème et le XIème Siècles (TLFi, Robert).

   C’est au XIIème S.  qu’apparaît le déverbal pardon, avec l’expression demander pardon = implorer grâce. »

Cela montre bien, qu’étymologiquement, pardonner invoque une action de soi vers l’autre. Un don de quelque chose d’important, de conséquent.

Les pardons faciles et moins faciles 

Il y a d’un côté les pardons « faciles » qu’on distribue généreusement et d’un autre côté les pardons lourds, qui demandent du temps et de l’énergie.

  • Les pardons faciles sont légers à donner car il ne demandent pas beaucoup d’engagement. Ils concernent la plupart du temps des personnes que l’on ne connait pas ou peu, et/ou des actions qui n’engendrent pas beaucoup de conséquences. Par exemple : arriver en retard à un rendez-vous, ou encore, bousculer quelqu’un dans la rue.
  • Les pardons lourds concernent le plus souvent son entourage proche, famille et amis, pour des erreurs commises considérées comme grave, difficile à avaler. L’estime de soi et l’égo sont touchés, et cela peut alors créer de la rancoeur. Par exemple : se faire tromper/trahir, découvrir un mensonge, savoir que l’on vous a blessé volontairement…

Pourquoi pardonner ?

Bien qu’il peut être très difficile à accorder, le pardon est libérateur.

Pardonner serait en quelques sortes l’occasion de retirer un poids de son coeur et de sa tête pour se donner l’opportunité de continuer avec plus de légèreté. En d’autres termes : tourner la page. Alors cette page peut être plus ou moins lourde. Cela peut demander beaucoup de force et de courage pour passer au dessus d’un événement qui nous a marqué, voir traumatisé.

On peut en vouloir à des proches ou à soi-même, pour des choses qui ont été dites ou faites pour une raison bonne ou mauvaise. Trahison, tromperie, méchanceté, abandon, violence… pourquoi pardonner l’auteur puisqu’il est plus facile de le rayer de sa vie à tout jamais ?

Seulement, quand on a du mal à pardonner c’est que quelque chose nous en empêche, et que peut être il existe un traumatisme enfoui. Une bête noire qui resurgit de temps à autre en nous faisant revivre ces souvenirs désagréables qu’on se donne tant de mal à oublier. Quelque chose qui finalement affecte et « infecte » notre bien-être, notre tranquillité d’esprit.

On peut aussi ne pas pardonner…

Sachez qu’il n’existe pas, à ce jour, de retour dans le passé possible 🤪. Les faits sont tels qu’ils sont et le resteront. Pour autant, la façon dont la situation est vécue peut changer. J’entends par là que nous sommes les seuls responsables de notre bien-être. C’est-à-dire que faire le choix de ne pas pardonner, c’est choisir d’entretenir une blessure plutôt que de la soigner.

Ne pas pardonner, c’est ne pas accepter qu’on a pu être autant blessé.e, c’est refuser une évènement irrévocable.

Je me dis dans ces cas là qu’il vaudrait mieux accepter la situation. Il vaudrait mieux accepter la blessure et s’en occuper, quitte à rester concentré dessus quelque temps, que de laisser la plaie ouverte s’infecter. Soigner une blessure du passé c’est se donner l’occasion d’avantage porter son intention sur le présent, en toute légèreté.

Pourquoi ne pas pardonner  ?

Pardonner, c’est un choix qui vous est propre. Et si vous ne voulez pas passer le cap pour une raison qui vous appartient, vous avez le droit !

Pour autant, il faut garder en tête que pardonner ne veux pas dire oublier, ni effacer le mal commis. Cela voudrait plutôt dire : avancer, accepter avec courage.

J’ai pu remarquer que plus la personne qui vous a blessé est importante pour vous, plus il sera difficile d’accorder son pardon.

Je m’explique : imaginez votre meilleur-e ami-e. Vous avez une relation fusionnel et de confiance avec cette personne. Elle n’est pas parfaite, et vous non plus, alors vous apprenez à aimer tous ces petits défauts qui on pu vous faire grimacer au début de votre relation.

Maintenant, imaginez qu’un jour, vous surprenez cette personne en train de casse du sucre sur votre dos et clairement piétiner votre relation, auprès d’autres personnes que vous ne considérez pas comme vos amis. Comment réagiriez vous ? Et si vous ne portiez pas cette amie si proche de votre coeur, auriez-vous réagi de la même façon ?

Ce qu’il se passe c’est que vous vous étiez investi dans cette relation, vous aviez rapproché cette personne de votre coeur et lui avez accordé votre confiance. L’amour profond que vous exprimiez pour cette personne se retrouve souillé, et justement, la trahison blesse davantage car la déception est grande. Votre estime pour cette personne est allé de 100 à 0 en quelque secondes, à votre plus grande surprise.

D’un autre côté, les souvenirs des moments de complicité vécu avec cette personne resteront ancrés dans votre mémoire.

La suite de l’histoire vous appartient.

2 solutions :

  1. Je choisis de ne plus m’adresser à cette personne qui m’a profondément blessé et trahi. Je ne veux pas de personne de ce genre dans mon entourage. Mon égo n’accepte pas cette situation, je suis fâché et je fais le choix de cumulé de la rancoeur
  2. Je ne comprends pas l’agissement de cette personne et décide de m’entretenir avec elle pour entendre ses raisons. Malgré tout, les moments passés ensemble restent de bons souvenirs. Je suis blessé car déçu de la situation, je vais vivre mon chagrin le temps qu’il faut et accorder mon pardon par respect pour notre relation vécue.

Aucune des deux solutions n’est bonne ou mauvaise. Si je peux vous donner un conseil : choisissez toujours la solution qui vous apaise le plus le coeur. Laissez votre égo de côté : il peut vite prendre le dessus sur la raison et le coeur. Il en va de votre bien-être, alors faites vous confiance pour avancer avec le plus de sérénité.

Comment pardonner ?

Pardonner : soi et autrui

Pour accorder son pardon, il faut le vouloir, et être prêt à l’accepter. Ce n’est pas quelque chose qui se fait de façon unilatérale, sauf si on en veut à soi-même uniquement.

Se pardonner

On peut se dire que, puisque cela ne concerne qu’une seule personne, cela peut être plus facile de se pardonner soi-même. Pour autant, se pardonner pour une faute que l’on a commise envers nous-même, demande déjà d’être en capacité de se rendre compte de l’erreur commise. Et cela seul !

Je veux dire pas là qu’il peut être plus facile de reconnaître ses tords lorsque votre entourage est là pour vous les montrer. Seul, le premier challenge sera de réaliser vous-même que vous avez quelque chose à vous pardonner. On peut s’en vouloir toute une vie sans que personne ne le sache. Pas même vous.

Se pardonner c’est avant tout identifier que nous ayons pu faire une erreur. Le remord n’aidera pas, se punir soi-même ne peut pas aider non plus. La remise en question et la méditation, par exemple, aideront !

Les 7 étapes du pardon

Qu’il s’agisse de soit ou d’autrui, pardonner demande de passer par différentes étapes. Ca prendra le temps qu’il faudra.

Soyez indulgent avec vous-même, et aussi patient que vous l’êtes pour les autres.

Je vous laisse avec cet article pour aller plus loin dans la pratique 🫶 et ici pour lire d’autres articles.

 

N’oubliez pas ! Laissez vous tenter par l’écriture sur un sujet qui vous tient à coeur, je le publierai le notre blog 😉.

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